Cadre normatif
La traite des êtres humains est un crime grave et une violation des droits de l’homme qui affecte la vie de millions de personnes dans tous les pays qu’il s’agisse d’un pays d’origine, de transit ou de destination.
Pour lutter efficacement contre ce fléau, plusieurs organisations internationales et régionales se sont dotées d’un cadre normatif. Le principal instrument international de lutte contre la traite des êtres humains est la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (Convention de Palerme) et ses protocoles et plus spécifiquement son Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. C’est par le biais de ce Protocole que les Nations Unies ont posé les jalons en matière de lutte contre la traite des êtres humains. Le Protocole a ensuite été repris et plus amplement développé par le Conseil de l’Europe dans sa Convention de lutte contre la traite des êtres humains. L’Union Européenne a quant à elle posé son cadre juridique en 2002 en matière de lutte contre la traite des êtres humains qu’elle a élargi par la suite en 2011 avec la directive 2011/ 36/ UE du Parlement européen et du Conseil.
Au niveau régional, la Ligue des Etats Arabes et l’Union Africaine, encadrent la problématique de la traite des êtres humains qui est mentionnée dans leurs instruments relatifs à la protection des droits de l’homme. Ils ont par ailleurs, mis en place plusieurs initiatives et projets afin de lutter contre la traite des êtres humains sur leurs territoires. Enfin, des organisations comme le Groupe d’Action Financière (GAFI) s’intéressent aux aspects financiers de la traite.